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Témoignage de Philippine LOISON

  • Photo du rédacteur: HumaniSea Mag
    HumaniSea Mag
  • 27 avr. 2020
  • 2 min de lecture

L'EXPERIENCE DE PHILIPPINE LOISON

Je ne suis pas née les pieds dans l'eau, encore moins sur un bateau. Quand on m’a proposé la traversée continent-Corse sur un voilier, sans hésiter, j’ai dit oui ! Après coup j’ai commencé à avoir un peu la frousse alors je me suis renseignée, pour me rassurer. « La Corse n'est qu'à une centaine de milles, vingt-quatre heures de navigation … » 1 journée, une nuit, c’est jouable. On y est, fin avril, iles du Frioul, sur un voilier de 10 mètres de long avec à son bord, 5 équipiers. Direction la Corse. Un vocabulaire quasi inconnu fuse autour de moi, celui du marin. Je suis admirative, ils assurent ! En les écoutant je fais le parallèle avec plein d’expressions française issues de ce milieu : • « Avoir le vent en poupe » • « Tête de nœuds » • « Mettre les voiles » • « Etre au taquet » • « Coup de barre » Les 24h se transforme en 4 jours de nav’ … mais aussi en 4 couchers de soleil, 1 baleine, 3 dauphins, 7 poissons lunes. Le tout accompagné d’une perte totale de notion du temps, de déconnexion. Et oui parce qu’en mer, « qui met le moteur est un petit joueur ». Info que je n’avais pas lu avant de monter à bord. En mer, nous sommes à la merci de différents éléments météorologiques. Bien plus que sur terre. Il est difficile de se rendre compte de la vitesse à laquelle on avance sans regarder les différents appareils à bord. L’appréciation des distance est chamboulée. C’est un nouveau référentiel qu’il faut assimiler. J’apprends que je n’ai pas le mal de mer. J’apprends les quarts, un roulement toutes les 4h pour maintenir le cap. J’apprends la discipline, la bienveillance et le respect. Eléments clés sur un bateau. La notion d’infini me saute au yeux avec cette mer à perte de vue. Je réalise que j’adore ça. Premier pied hors du bateau et c’est le mal de terre qui me gagne. Drôle de sensation. Je veux y retourner. Cette traversée ça a aussi été de belles rencontres, de bonnes bouffes (et oui même en pleine mer on peut bien cuisiner), de chouettes morceaux de guitare en chanson (on a des artistes à bord), des échanges intimes (les quarts de nuit ça délient les langues) et des silences aussi qui permettent une certaine introspection. Bref, je ne suis pas née les pieds dans l’eau mais je donnerai tout pour recommencer une expérience comme celle-ci. Alors un conseil, foncez. Merci à Antoine et Thomas. A Paloma et Victor. Bon vent ! Philippine Loison Bénévole de l'association

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