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  • Photo du rédacteur: thehumanisea
    thehumanisea
  • 12 mai 2018
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 août 2018


Le moteur ronronne, il reste bien deux trois réglages à faire mais nous pouvons quitter Port La Nouvelle et avancer dans la préparation de l’Incroyable. Nous nous rendons donc à Port Leucate à quelques milles plus au sud. Une belle petite navigation d’hiver sous un soleil blanc qui rafraichit les idées pour la suite des évènements. HumaniSea c’est un projet à plusieurs facettes et il nous faut mesurer notre temps pour l’organisation. Nous pourrons donc seulement sortir le bateau de l’eau pour le mettre à sec au chantier. Incroyable sur sa ligne de tins, face à la tramontane passera l’hiver sereinement.


Changement de décor. L’université de Parme est partenaire du projet et nous invite à investir la bibliothèque du CSEIA pour la phase préparatoire d’hiver. Après avoir fermé le bateau, je rejoins Thomas début février pour lancer le branle bas. En descendant du train, la gare est froide, les nuages lourds. Au détour d’une rue je rencontre un jeune éthiopien. Arrivé depuis peu, c’est la vie dure, il dort à la gare et l’intégration est difficile. Les élections arrivant et leurs lots de discours racistes n’améliorent pas le quotidien. Malheureux, je déambule d’abord et reprends confiance. Le projet a du sens. Il faut le faire ! Le lendemain, Thomas me présente professeur Pinesci. Je la rencontre comme lorsqu’on monte sur un bateau et qu’on se présente au commandant. Elle nous invite donc à s’installer dans son centre de recherche. La bibliothèque est belle. Les manuels et ouvrages sont imposants, bien rangés et peu utilisés. L’ambiance est paisible et propice au travail. Elena, une jeune Docteure affiliée à ce centre de recherche nous guide gentiment lors de ces premiers jours.





Il faut maintenant monter un plan de bataille. On commence par trouver des contacts de chercheurs et de labos qui travaillent sur les phénomènes migratoires en Méditerranée. Nous rédigeons des séries de mails pour exposer nos intentions. Il faut également se documenter sur les travaux de ces personnes et l’état de la recherche en la matière. Ce sont des heures et des heures d’ordinateurs. Les yeux piquent. Thomas a déjà de l’entraînement dans ce genre d’exercice et me fait découvrir un autre rythme de travail. Une bonne rédaction de mail prend du temps, il faut trouver le mot juste, filer les formules. Lorsqu’on s’adresse à des personnes qui rédigent on ne peut pas aller directement au fait. Il faut organiser l’écriture, exposer et corroborer. Il est également nécessaire d’avoir une belle signature. L’idée seule, pure ne suffit pas. Mais les efforts fournis paient assez rapidement car nous recevons plusieurs mails nous encourageant. Certains coups de fils font chaud au coeur. Notre première navigatrice - chercheuse embarquera sur le premier leg Marseille - Rome ! Nous avons décidé de contacter les chercheurs de la première partie du voyage et nous recevons ainsi des réponses positives de chercheurs turcs, italiens, grecs et français. Le réseau se monte. Les sujets traités bien que terribles sont passionnants.


En parallèle à ces journées de prises de contacts, d’organisation de planning et de lectures, nous préparons également une conférence qui se déroulera à la fin de notre séjour pour présenter aux étudiants le projet HumaniSea. C’est aussi un bel exercice que de présenter le projet à des personnes pendant une heure. Il faut être percutant et détailler le fond, le coeur du projet. La rencontre est positive. Les étudiants sont intéressés, une journaliste est présente et un Docteur en philosophe politique, Giovanni Vezzani, s’est déplacé et trouve l’angle d’attaque intéressant.


Ce sont donc deux mois italiens bien remplis, un travail intense qui assoie les bases d’une belle expédition. Mais le soir, à deux encablures du dôme et des peintures du Corrège s’est à l’Incroyable et à la mer que je pense. Aurons-nous assez de temps pour préparer sa carène ? Toucherons-nous Marseille dans les temps ? Et la Méditerranée, elle est belle c’est vrai, mais aussi terrible.


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